Back to basis [Siya]

Un geste rapide, démontrant une facilité née d’une longue et régulière pratique, suffit à dégainer le sabre, accrochant pendant un court instant le reflet du soleil sur la lame étincelante et polie avec amour, avant de décrire un arc de cercle gracieux en direction de la tête du gros barbu. Une torsion du poignet amena l’arme vers la poitrine de son camarade à ses côtés, et un changement de position de pied lui fit terminer sa course dans le ventre d’un troisième gaillard, qui s’écroula en gargouillant des geysers de sang.

Une chorégraphie fluide et pourtant fatale. Elle ensorcelait mais donnait des frissons.

Renji se débarrassa du surplus de sang d’un mouvement de bras tout calculé, puis nettoya sa lame plus en profondeur sur la veste d’un des cadavres à ses pieds, avant de remettre son arme au fourreau. Alors, il daigna s’intéresser à la foule autour de lui. Les gens avaient reculés craintivement, se blottissant contre les murs, devant cette scène aussi violente qu’elle avait été courte. Quelqu’un avait commencé à crier, mais quand on reconnu l’uniforme que le rouquin portait, puis son insigne de vice-capitaine, le calme revint.

Le shinigami scruta la population à la recherche d’un indice. Mais tous attendaient la suite. Sur le coup, il en fut contrarié. Avaient-ils peur de lui, alors qu’il venait de sauver la vie de ses gamins ?
– « Faites passer le mot que l’esclavage n’est pas toléré à la Soul Society. » finit-il par annoncer d’une voix vibrante de colère à peine retenue.
Renji était dégoûté par ce qu’il avait vu et par l’acceptation passive des passants. Il n’avait pas voulu en croire ses yeux avant de réaliser que la demi-douzaine de gosses faibles et terrifiés enchaines par le cou était bel et bien à vendre, sans que personne n’y trouvât à redire. D’accord, le 78ème district n’était pas connu pour ses belles maisons, mais de là à pratiquer la vente des "âmes"…

Il s’approcha des enfants pour les délivrer, mais ils prirent peur en voyant l’imposant jeune homme se pencher devant eux. L’un d’eux tenta néanmoins de s’interposer, les bras en croix, comme pour protéger ceux derrière lui.
– « Arrête ton cirque, le moustique! Qu’est-ce que tu vas me faire ?»
Rapidement, Renji arracha les chaines et les colliers. Puis, il tendit sa bourse, pourtant bien rebondie, sans le moindre regret, à ce même adolescent. « Tiens, tu prendra mieux soin d’eux comme ça… En attendant, dis-moi, est-ce que tu peux m’aider. Je recherche des informations sur une fille qui a les mêmes cheveux que moi…»

…


Renji shoota dans la pierre d’un geste dépité… Des heures à trainer dans ce quartier et pas une seule source d’information potable. Voilà maintenant quatre jours qu’il écumait durant son peu de temps libre le Rukongaï, mais ses démarches n’avaient abouti à rien.

Sa sœur… Il avait une sœur… Ayaka Abarai… Il l’avait retrouvé que très récemment. Le fait qu’il ne s’en souvint pas n’était pas très étrange. Les âmes humaines, une fois purifiées par un shinigami, recommençait une nouvelle vie à la Soul Society. Le statut avait lequel elles débutaient au Rukongaï dépendait ce qui elles avaient été sur Terre, de leur actions. De même, leurs réincarnations sur Terre étaient soumises à leurs attitudes ici. Les trois abrutis de tout à l’heure devaient maintenant être des bébés futurs clodos… A moins qu’ils soient devenus des mouches… des mouches à merde, pour être précis… Renji eut un mauvais sourire avant de se reconnecter sur le problème initial… Donc, il avait oublié qu’il avait une sœur. C’était normal. Par contre, ce n’était pas normal que personne à la Soul Society ne la connût. D’accord, c’était grand, la Soul Society. Et Renji n’avait quadrillé qu’une toute partie. Mais quelque part, ça le chagrinait, de ne pas avoir de réponse immédiate. Cela signifiait que sa sœur avait vécu tout ce temps une vie peu remarquable. Et que nul ne semblait s’inquiéter de sa disparition. Il aurait préféré qu’elle fût aimée et chérie par une quelconque famille ou bande d’amis…

Cela le peinait de voir cette souffrance dans les yeux de la jeune fille. Ou plutôt femme, à en juger par sa plastique. Assez bizarre, d’ailleurs, que de se retrouver avec une bombe sexuelle sur les bras comme sœur. Il avait eu du mal à se faire à l’idée. Heureusement qu’un lien fort s’était tissé entre eux, prouvant qu’ils étaient bien frères et sœurs. Parce que baver devant sa sœur, non merci !!! Renji eut un frisson de dégoût à cette idée…

Il était temps. Le vice-capitaine était attendu sur Terre pour faire sa patrouille… Un instant plus tard, après avoir utilisé son zanpakuto, il se retrouvait devant le boutique d’Urahara, le QG shinigami sur Terre…Le soleil se couchait, illuminant le paysage d'un camaïeu de pourpre et de doré…
– « Mais quelle journée pourrie! J’en ai marre !!!» beugla-t-il finalement. Il avait besoin de taper sur quelqu’un. N’importe qui! Mais où étaient les Hollows quand on a besoin d’eux?? Rien en vue... Dépité, il entra et alla au sous-sol, là où les shinigami restaient entre deux patrouilles... « Madarame ! Ramène-toi, viens te battre si t’es un homme ! Ce soir, tu passes à la moulinette !!!»

Il poussa la porte d'un coup de pied magistral, sans savoir vraiment qui était derrière... Forcément, ce n'était pas Madarame....

Forcément, après un combat comme celui contre le Hollow, et puisqu'on ne peut pas dire que Siya soit une pro de la délicatesse, le Portable Détecteur de Hollow était en miettes.

-Et merde...

Direction chez Urahara. L'ex Shinigami avait toujours tout ce qu'il fallait. Des candy Soul, des portables... des shinigamis, aussi, des fois. Quand ils logeaient chez lui...
Nom d'un Zaraki en chocolat... Si ça se trouve... Ikkaku...

-J'vais te faire ta fête, espèce de sale lâcheur!!

Elle courut vers le magasin, déjà ravie à l'idée de taper le chauve qui lui avait abandonné la paperasse.
Sauf que... bah y'avait personne. Même pas Urahara! Jamais là, celui-la...
Prête à de nouveau péter un cable comme ce matin et défoncer un mur pour se défouler, Siya posa la main sur Kurotsuki... et un sourire sadique se dessina sur ses lèvres.
Dehors, les bruits de pas de quelqu'un possédant un reiatsu de bourrin.
Ikkaku?

La porte s'ouvrit violemment, et Siya bondit sur le nouvel arrivant, persuadée de faire sa fête au chauve.

-GARDE-LA TA PAPERASSE, IKKAKU-TEME!!!

Sauf que...

-Eh? Abarai?

Ah ouais, avec ces cheveux, aucun doute, c'était le lieutenant de la Sixième, qui avait quitté sa division avant qu'elle n'arrive. Ils avaient dû se croiser quelques fois, lorsqu'Ikkaku était dans le coin...

– « Fukutaicho, pour toi, Akazurin! » gronda-t-il envoyant la fille voltiger dans les airs. Il était de mauvaise humeur, et bien que cela fût agréable de se faire sauter dessus par une fille, il n’était comme ça. Un peu de dignité, tout de même. Il n’était pas homme facile…Pour qui le prenait-on !!!?

Il ne connaissait pas personnellement la 4ème siège, mais il en avait entendu parler. Déjà, parce qu’en tant que vice-capitaine, il se devait de savoir la liste des principaux shinigami sur le bout des doigts. De plus, il avait gardé des liens forts avec les gars de la 11ème division, alors forcément, il en avait entendu des vertes et des pas mûres sur le compte de … comment avaient-ils dit déjà? L’enquiquineuse, la grosse bourrinasse, la morveuse qui ne se prenait pas pour rien… Que de termes affectueux dans leur bouche, bien sûr. Mais cela en disait long sur la bestiole…

– « Apparemment, tu n’as pas assez bien patrouillé aujourd’hui, s’il te reste de l’énergie pour emmerder ton 3ème siège… Teme ? Tu as une bien grande bouche, et j’ai l’impression qu’il s’est ramolli, le crane de canari, à te laisser te conduire comme un singe braillard… Une petite leçon, ça te dit… ? »

Grand sourire carnassier de la part du rouquin… Déjà il avait la main à son sabre. De toute façon, même si ça ne lui disait pas, elle y passerait…Au menu : pâté de Siya à la ciboulette. Ben quoi ? C’est important, la ciboulette. C’est pour l’haleine. Et puis, vous connaissez, le truc des cinq fruits et légumes par jour. Renji faisait attention à sa ligne, lui !

-J't'appelle comme j'ai envie de t'appeler, Abarai!

Siya ne montrait du respect qu'envers les grands combattants, ceux contre elle pouvait admettre ne pas faire le poids ou qui l'avaient battue (cas plus fréquent... par définition, tant que quelqu'un ne l'a pas battue, il n'en est pas capable...). Ainsi, entraient dans la catégorie Zaraki-taichô... Kusajishi-fukutaichô... et pas grand monde d'autre.
Et pas Abarai Renji, tant qu'il n'aurait rien prouvé!

-Crâne de canari... ça lui va siii bien... je vais la lui ressortir, celle-là. sourit Siya, dans une belle copie du sourire-carnassier-qui-fait-peur de son capitaine, pas vexée pour un sou du "singe braillard" après tout ce qu'on pouvait entendre et dire à la Onzième...

La jeune femme fit rouler son épaule droite, sans se soucier de la blessure... de la piqure de moustique dûe au Hollow de tout à l'heure, Kurotsuki bien en main.

-On verra bien qui va la prendre, cette leçon!

Et sans plus de paroles, elle se jeta sur le Lieutenant de la Sixième, donnant un coup en diagonale, de haut en bas pour trancher en biais.
Elle s'était légèrement baissée pour descendre son centre de gravité et gagner en vitesse, l'autre bras devant elle en parade.

Quand au lieu... Le beau sous-sol du magasin semblait fait exprès pour ça! Et si Urahara n'était pas d'accord, il n'avait qu'à être là.

HS: nous ne sommes pas dans la rue, mais au sous-sol de la boutique…


Le sourcil de Renji tiqua, seul signe apparent de sa fureur grandissante. Apparemment, les manières de son capitaine avaient déteint sur lui, pour qu’il se préoccupât autant de savoir comment la morveuse l’appelait.
– « Il la connait déjà, tu ne feras que répéter mes dires.»

Il la regarda charger droit devant, comme une bonne bourrine de la 11ème. Le rouquin eut un claquement de dent excédé. Franchement, elle n’avait rien suivit des leçons de Maradame. Puisqu’ils avaient eu le même professeur, et qu’il reconnaissait déjà la patte de « l’artiste » en la jeune fille, il était déçu. A quoi pensait-elle ? Il était plus grand et plus fort qu’elle, plus expérimenté aussi. Il avait de plus l’avantage de l’allonge. Pourquoi se précipitait-elle au corps à corps ? En lui-même, Renji convint que sa vitesse dépassait ce à quoi il s’attendait, mais depuis que le tatoué s’entrainait avec Byakuya Kuchiki, il avait réévalué son échelle d’appréciation. Aussi, pour lui, Siya se trainait comme un escargot, ce qui était mieux qu’un escargot paraplégique.

Renji se contenta de s’écarter de son chemin, évitant le mouvement en biais, bien trop ample, ce qui fit que la jeune shinigami mit trop de temps pour revenir en parade. Pas trop, mais juste assez pour que vice-capitaine glissât son pied entre les siens et tira contre la cheville.

PAF ! Siya s’écrasa à terre. Et en attendant qu’elle se relevât, Renji tira enfin Zabimaru :
– « Tu disais, crevette? J’ai du mal entendre…. »

[Oulà, j'avais même pas vu que tu avais répondu... pour le sous-sol bah... faut que j'arrête les RPà deux heures du mat', ça nuit à ma vue xD]

Bon, forcément, Abarai Renji ne devait pas être lieutenant pour ses beaux yeux, et il envoya Siya rencontrer le sol par un magnifique croche-pattes, ce qui n'eut pour seul effet que de la motiver encore plus.
En revanche, le qualificatif de "crevette" la fit grogner. Nan mais franchement? Elle avait l'air d'être rose avec des pattes, une queue et de vivre sous l'eau?

-Crevette? En plus des oreilles, va te laver les yeux, Babouin!

Elle envoya, toujours au sol, son bras sous les pieds de Renji, qui dut sauter pour ne pas se retrouver par terre, lui laissant le temps de se relever et de s'éloigner un peu, histoire de ne pas être de nouveau au sol à peine debout.
Petit sourire : il avait sorti son zanpakuto. Chichichichic.

Elle l'attaqua à nouveau, avec moins de mouvements amples mais des coups succesifs avec la force bourrine made in division 11, le forçant à se défendre un moment.

Elle était habituée (et accro) au corps à corps, encore plus proche que la distance permise par les zanpakuto. A mains nues, ou avec les griffes de son shikai, voilà comment elle aimait se battre. Mais pas encore question de libérer Kurotsuki. C'est un peu puéril, mais elle avait envie qu'il le fasse le premier.

– « Et toi te laver la bouche. Avec du savon, de l’eau de javel et de l’acétone. Franchement, à se demander si tu es vraiment une fille, l’asticot…»

Elle continuait de l’attaquer, mode onzième division. Mais est-ce qu’elle le faisait exprès ? Ou était-elle juste idiote ? Avait-elle oublié que Renji avait lui aussi fait partie de cette équipe, et qu’il était monté jusqu’au sixième siège ? Il serait sûrement allé plus haut, probablement 4ème siège, s’il n’avait pas été muté vice-capitaine. Aussi le rouquin ne cédait en rien aux assauts répétés de Siya. Au contraire. Il semblait reculer uniquement pour la narguer, la tester, voir jusqu’où elle irait comme ça avant de saisir qu’elle ne se battait pas de la bonne façon contre lui. Apparemment, loin.

Renji se lassa de ce petit jeu. Bandant ses muscles et relâchant son reitsu d’un cran, il la rejeta en arrière après avoir bloqué son coup. Immédiatement, il était sûr elle, et il lui démontra de façon très convaincante qu’en matière de force, il la surpassait largement. Les coups pleuvaient sur la lame de la jeune fille, faisait vibrer le métal pour remonter jusqu’aux poignets… voire les épaules. A ce rythme, elle n’allait pas tenir longtemps. Et pour marquer le point, Renji assena un dernier coup d’une puissance folle, tenant pourtant son zanpakuto d’une seule main. L’autre alla s’écraser en une gifle magistrale sur la joue de Siya.

– « Je ne sais pas où tu te crois, et j’ai beau avoir l’esprit ouvert, je ne tolérerai aucune impertinence en ma présence. Tu as de la chance d’être tombée sur moi et non mon taisho. Face à lui, tu seras déjà morte. »

L’attitude de la gamine ne décevait énormément. Juste une petite chose capricieuse, sans aucun sens du devoir. S’amuser, voilà tout ce qui l’intéressait. Aucune fierté à être shinigami. Elle aurait été aussi fière d’elle si elle avait été catcheuse professionnelle.
– « Tu n’es pas un adversaire à ma taille. Reviens quand tu auras grandis, bébé… »

[HJ : Beuh ToT Suis malade ToT]

Avec une force brute supérieure à la sienne, en tant qu'ancien-bourrin de la 11ème, Renji la repoussa violemment, sabre dans une seule main après s'être bien foutu de sa gueule. A la Zaraki, Madarame ou autre. Sans importance.

Et puis, il y avait eu la claque, agrémentée d'une phrase à laquelle elle aurait répondu, en temps normal, un "cause toujours"... ou un "Oh, y'a que la vérité qui blesse, hein?" voire même un "blablabla".
Elle avait l'habitude. Le respect n'était pas une de ses qualités, ni même pas vraiment un mot de son vocabulaire.

Seule, la dernière phrase de Renji ne l'aurait pas offusquée plus que ça. Le taicho lui avait déjà sorti, ce qui avait simplement donné qu'elle lui avait foncé dessus avec plus d'acharnement...

Mais il l'avait giflée. Et il quittait pour de bon le combat.
Et ça, ça passait pas.

Alors tant pis pour le jeu débile... elle allait lui montrer qui n'était pas à la taille de qui.
Elle restait dans la Onzième parce qu'elle ne voulait pas la quitter. Et au 4ème siège parce que les places plus hautes étaient prises. Et parce que 4 signifiait la mort.

-Sakeru, Kurotsuki... fit-elle d'une voix parfaitement calme, contrairement au ton enjoué de tout à l'heure.

Après un shunpô, pour se retrouver face à Renji qui avait commencé à s'éloigner, elle donna un coup de poing. Beaucoup trop loin pour le toucher... sauf quand soudain, les lames jaillirent entre ses phalanges, la pointe s'arrêtant tout près du nez du lieutenant de la Sixième.

-On fait ça plus sérieusement, Abarai... fukutaicho?

Waaah. Bon OK. Renji méritait peut-être un peu beaucoup un peu de respect... Dingue comme il lui faisait penser à son Capitaine, en fait, tant par les phrases que par la manière de lui retourner ses coups.
Et c'est tout.

*Mauvaise foi*
*Ta gueule*

– « J’ai failli attendre, petit poussin. »
Il eut un sourire en coin sardonique, plein de suffisance. D’un geste gracieux, il se recula d’un bond, sans montrer la moindre crainte devant les griffes, pour se mettre en position de garde quelques mètres plus loin.

Pourtant, en lui-même, il était assez impressionné par ce revirement d’attitude. Voilà qui était mieux. Et voilà un shikai des plus intéressants. Clairement fait pour le corps à corps. Cela serait un combat à voir, quand il lancera Zabimaru dans la bataille. Après tout, le côté fouet de son arme permet de faire de la longue distance…

– « Alors? Ça vient ? »
Il agita Zabimaru, toujours en forme de katana.

-C'est parti! fit la jeune femme aux mèches rouges, mini sourire en coin aux lèvres.

Décidément, le sourire en coin, qu'il soit sadique ou moqueur, devait être une marque de la 11ème division. Le "made in" à la Zaraki.
Quoiqu'il en soit, Siya bondit à l'assaut, en mode "si je peux te foutre par terre je m'estimerai vengée de ma claque".

La technique de combat en shikai était proche d'un corps à corps à mains nues. Il fallait surveiller les deux mains, arrivant en décalé, et l'emplacement des griffes faisait que la jeune fille pouvait se rapprocher beaucoup plus.
En plus d'éviter deux coups venant à des temps et des directions différentes, il fallait parer deux fois trois lames, avec une seule épée.

Lorsqu'elle se battait avec Kurotsuki libéré, Siya utlisait énormément le Hohô [technique de combat a grande vitesse, dont est issu le shunpô] se retrouvant successivement devant, derrière ou sur les côtés, donnant des coups de griffes de face ou de dos, les lames étants pointues et effilées.
C'était autre chose qu'un gros zanpakuto d'un seul tenant qu'elle maniait à la Kenpachi.
Jamais elle n'avait gagné un combat en mode scellé. En shikai, si. Yumichika... Ikkaku... le changement de mode d'attaque entre les deux surprenait, et elle saisissait cet instant pour renverser le combat à son avantage.

Bon, sauf qu'il était toujours en forme scellée. Et qu'elle ne se rappelait pas de son shikai.
Bah, on verrait bien.

[HJ : On se tape sérieux avec sang et tout, ou on évite de se tuer mutuellement? On peut tenter les deux xD]

La maitrise du hohô dont faisait preuve Siya bluffait Renji qui devait lutter pour rester au même niveau qu’elle. Il ne voulait pas recourir à son tour aux pas magiques, mais à moins qu’il ne trouvât une riposte très très vite, il allait devoir laisser la jeune fille prendre la main haute dans leur échange. Le problème, c’est que s’il maîtrisait le shunpô, il n’était pas très doué au hohô. Ce qui était logique, puisqu’il n’avait à peine passé le niveau un en kido. Mais si Renji pêchait par un côté, c’était bien par l’orgueil. Il ne se surestimait pas forcément – il avait appris sa leçon, depuis le temps – mais il ne voulait pas admettre ses limites ou pire encore, une défaite, tant qu’il restait une possibilité de faire quelque chose.

Son entêtement lui valut de se faire égratigner sur le bras, alors que les lames de Siya s’arrachaient sur la lame lisse de son épée. La jeune fille eut un « Ah ! » triomphant, accompagné par un sourire narquois qui ne manqua de redoubler la contrariété du rouquin devant cette blessure minime. Ce combat n’allait pas le calmer, loin de là. En plus, Renji venait de réaliser que si Siya faisait de la partie de la onzième division, elle avait forcément croisé Ayaka, et devait sûrement faire des gorges chaudes à son sujet.
Cette idée n’était pour l’aider à se concentrer, et bientôt une série de trois entailles décoraient son épaule, découpant le tissu de son uniforme. Le vêtement flottant dérangeant le sous-lieutenant dans ses mouvements, le déséquilibrant dans sa parade. Cette fois, il évita au dernier moment de se faire lacérer la peau, mais il dut sacrifier son habit. Avec un bruit de déchirement, Renji se retrouva presque torse nu jusqu’à la ceinture, les lambeaux de son uniforme pendant en loques lamentables alors que les vestiges de sa dignité voletaient avec les fragments qui n’en finissaient de retomber à terre…

C’en était assez. Il y avait une chose qu’il pouvait faire pour mettre fin à ce combat, et ce n’était plus le moment de reculer…
– « Rugis Zabimaru! »

Il caressa sa lame d’un doigt et aussitôt, son zanpakuto se déploya, forçant Siya à rompre le corps à corps si elle ne voulait pas être tranchée par les piques qui matérialisaient les segments. Poussant son avantage, Renji fit voler Zabimaru autour de sa tête, l’utilisant comme fouet qui claquait tout autour de la combattante. Les pointes et les aspérités infligeaient à leur tour de nombreuses estafilades, plus douloureuses qu’elles n’étaient sérieuses. Clairement, Renji avait un but en tête : énerver Siya en jouant avec elle…
Il utilisa le peu de hohô qu’il maitrisait pour accélérer les mouvements de son bras, ajoutant ce bénéfice à sa vitesse déjà honorable. Ainsi il gardait constamment sa cible au cœur d’un Zabimaru tourbillonnant follement, le lui laissant aucune opportunité de s’échapper, à moins de se jeter sur la barrière de vent et de lames créée.

Finalement, il s’arrêta et contempla son œuvre… avec un air satisfait, goguenard et très intéressé.
– « Nous sommes donc à égalité... » sussura-t-il d’une voix presque mielleuse de charme.
En effet, Siya était maintenant vêtue au plus strict minimum. Un reste de vêtements lui cachait tout juste le haut des cuisses, tandis que la carence de tissus sur son ventre mettait en évidence un abdomen plat, légèrement musclé, exhibant quelques cotes de trop… Mais surtout l’absence de manche dévoilait ses épaules et les divers accros au haut révélaient des rondeurs et la naissance d’autres encore plus… appétissantes.

Oh, oui, Renji avait les crocs, et tel un grand-méchant loup, il allait croquer le petit chaperon rouge. Avec de la ciboulette…

Certes.
Le haori des shinigamis n'est pas connu pour être une armure à toute épreuve. C'est plus un uniforme qu'autre chose. Un vêtement, quoi. Qui finissait toujours en pièces lors d'un combat, ce qui avait ses conséquences chez la plupart des shinigamis féminins.

Un, fini le slipo-string de sumo traditionnel. Vive les shorties et autres sous-vêtements de sport rapportés made in Monde Réel.
Deux, la poitrine, accessoire utile dans certaines situations... était plus qu'emcombrante en combat et par conséquent était enserrée dans des bandages qui, dans le cas présent, servaient pas mal de vêtement de substitution.
Enfin, Trois. C'était une conséquence facultative, mais appliquée à Siya : la perte quasi-totale de pudeur. La shinigami n'était vraiment pas du genre à se battre une main devant le torse et l'autre entre les jambes... ce qui n'était pas vraiment se battre...

Et en plus, lorsque ses vêtements n'étaient plus assez gentils pour cacher ce qu'il fallait, elle gagnait par forfait ou à cause de déconcentration... L'adversaire en face, généralement Ikkaku ou Yumichika, rougissait, regardait ailleurs, voir saignait du nez... et Paf.
Ca ne s'appliquait pas à Zaraki Kenpachi qui ne semblait pas vraiment se soucier de ce type de détails... mais vu la force du capitaine, le combat finissait souvent avant que quoi que ce soit ne soit apparent.

En bref, Siya n'était pas, mais alors pas du tout, pudique.
Ce que Renji avait fait par vengeance avec cette fouéepée., ça lui revenait maintenant le shikai!, finirait même peut-être par être une arme contre lui.
Après tout, c'était un homme.

-Pervers... se contenta-t-elle de dire, sans rien remettre en place ormis un bout de manche qui la gênait dans ses mouvements de bras.

Elle était prête à retourner au combat, sans se soucier des quelques estafilades sur sa peau. C'était plus de légères brûlures, un peu comme les ronces de tout à l'heure, que des blessures.
Tout comme les membres de la onzième, il faudrait lui couper les deux bras, la foutre KO ou la tuer pour qu'elle ne revienne pas à la charge. Au moins.

Que Renji est été déconcerté ou déconcentré, les mouvements dans la prison de piques de Zabimaru se firent un instant plus lents sur un côté. La jeune femme n'hésita pas, fonça dans la brèche, jouant avec Zabimaru en un ballet d'esquives successives, se rapprochant peu à peu du manieur, à chaque fois qu'il devait la rappeler avant de la lancer. C'était pas à pas, mais elle était proche, lui collant sous le nez, volontairement, son corps peu couvert et luisant de sueur.
Bien fait.

Elle poussait le vice, dès qu'elle était assez près pour le toucher, ce qui n'arrivait finalement pas si souvent, à l'effleurer du bras, de la jambe... avant de refiler un coup de griffes vicieux.
Comme dit plus haut, Abarai Renji n'était qu'un homme, et s'il se laissait déconcentrer par la tenue et l'attitude de son adversaire, il allait s'en mordre les doigts.

« Elle vient de nous traiter de pervers! »
« Ben quoi? Comme si c’était une révélation! »
« Parle pour toi, gueule de cul d’ours! »
« C’est ça, même pas capable de s’assumer… »

Renji écoutait son zanpakuto débattre de la question en silence, tout en laissant ses lèvres s’ouvrirent sur un grand sourire, toujours aussi ironique…

– « Je n’ai jamais dit le contraire…» se contenta-t-il de répondre, mettant fin à son débat intérieur. Il faut dire qu’il était très occupé à regarder certaines parties de l’anatomie de la jeune femme se soulever et rebondir lors de ses mouvements. « Finalement, tu n’es pas si maigre que ça, l’asticot… » Pour une fois d’accord, les Zabimaru arrêtèrent de se disputer pour profiter à leur tour du spectacle…

Mais c’est que la demoiselle semblait vouloir jouer…. Quel drôle de jeu… Peut-être le chat et la souris ? Mais pour qui prenait-elle Renji ?
– « Hé, tu touches, tu paies ! »

Pas de chances pour Renji, il n’était pas spécialement déconcentré par Siya. Après tout, il venait de découvrir qu’il avait une sœur qui se baladait naturellement dans une tenue encore plus courte et décolleté. Et puis, il n’était pas trop en état de réaliser que la situation pouvait être mal interprétée. Pour lui, il ne s’agissait que de calmer ses nerfs, apprendre à cette môme de tenir sa place en lui foutant une raclée. Pas autre chose… Et il était amusé – et quelque part étonné, voire admiratif – du sang-froid dont faisait preuve Siya.

Secouant la tête, il revient au combat qu’il avait délaissé un moment, se contentant de se battre dans une sorte d’état second. Pas très conseillé, mais Renji n’avait jamais été connu pour sa modestie. Il se pensait capable de pouvoir rêvasser alors il le faisait. Maintenant qu’il était à fond, l’engagement se rééquilibra. Et Renji décida de rendre coup pour coup. Il profita du fait que les lames de la main droite de la jeune fille furent coincées entre deux segments de Zabimaru pour lui tâter la poitrine. Il évita de justesse – laissant au passage quelques cheveux – les griffes de la main gauche puis lui fit une prise de telle sorte qu’elle se retrouva la main bloqués dans le dos ou dans Zabimaru. Enfin, il s’approcha jusqu’à ce que la distance entre eux ne fut réduite qu’à trois millimètres et se pencha sur elle pour lui souffler dans l’oreille et sur la nuque – zone érogène par définition – un message d’une voix chaude et vibrante :
– « Je ne suis pas n’importe quel homme. Avec moi, il faut sortir le grand jeu… »

Le combat prenait une tournure que Siya n'avait jamais expérimentée avec les bourrins de la Onzième. Ils devenaient gênés ou se fichaient de sa tenue, mais jamais ils n'avaient joué avec elle comme ça.
Pour retrouver des ressemblances, il fallait remonter au Rukongai, lorsqu'elle était plus jeune, avec des aventures...

Mais un mix entre ça et le combat, c'était une grande première.
Amusant.
Renji lui tâta la poitrine, déclenchant un geste réflexe de baffe de la main gauche, puisque la droite était bloquée par Zabimaru, provoquant l'ouverture qui avait permis le geste du fukutaicho.
Fukutaicho qui avait aussi bloqué l'autre main, la coinçant totalement, son corps à quelques millimètres du sien.

*BOUFFE-LE! explosa Kurotsuki. VISE LA JUGULAIRE! LA JUGULAIRE!*
– « Je ne suis pas n’importe quel homme. Avec moi, il faut sortir le grand jeu… »
-Vraiment? fit la jeune femme d'une voix calme, malgré le frisson qui avait parcouru sa colonne vertébrale à cause du souffle dans son cou.

Elle passa sa langue sur ses lèvres, les faisant légèrement luire, tout en se rapprochant de son vis-à-vis (si c'était encore possible), sentant les pectoraux puissants de son torse contre le sien, les deux corps collés l'un à l'autre, les visages extrémements proches... les souffles enmêlés...
Jusqu'à ce qu'elle balance son genou avec puissance dans l'entrejambe de son adversaire.

*La jugulaire, j'avais dit*
*Ne t'en fais pas, il A EU mal*

-Ca va, comme ça?

Petite vengeance mesquine pour la claque de tout à l'heure. Maintenant qu'ils étaient à égalité, balle au centre et advienne que pourra...

Spoiler:

Renji, malgré toute sa maitrise de soi, ne put retenir un grognement plaintif de douleur et s’écarta en sautillant sur une jambe, chorégraphie peu harmonieuse, encore moins adapatée à la situation présente. En effet, il avait senti plus que vu ou autre le coup de Siya. La proximité de leur corps avait été l’élément de sauvegarde car il avait senti le moment où la jeune femme avait bandé ses muscles pour l’attaque. Bien qu’il n’eut aucune idée de ce qu’elle allait faire, il avait déjà esquissé un mouvement de retrait en décalé, ce qui fut que le genou n’attint pas son but premier. Mais il alla cogner dans le gras de la cuisse, tétanisant les muscles et broyant presque les nerfs…

« Putain! Montre-lui de quel bois tu es fait! Prends-la, fais-lui crier pitié… mieux encore… gémir pitié…»
« Techniquement, c’est nous qui l’avons provoqué… »
« Hé ho ! C’est elle qui nous ait sauté de dessus! Si tu sautes sur un Shinigami et que tu l’excites, tu en subi les conséquences !!!»
« Oh la ferme vous deux ! j’ai mal !»
« On s’en fout! Serre les dents et poutre-la !»

Renji continua de grogner. Si seulement ce combat n’avait pas eu lieu sur Terre, là où il devait limiter ses pouvoirs. Il aurait pu sortir son bankai et en finir avec cette peste, mais non. Il fallait qu’il la laissât exploser et lui subir. Il prit note mentale de proposer une limitation sur les reistu des shinigami qui avaient un fort potentiel et donc un rang élevé dans la hiérarchie. Quelqu’un comme cette morveuse, par exemple….

Le rouquin expira à fond et se releva, le dos bien droit, pour venir fixer Siya d’un regard qui n’avait rien à envier à celui de Kenpachi. L’envie de meurtre était présente, et brillait à l’œil nu.
« Ne fais pas ça. C’est exactement ce qu’elle cherche. Que cette confrontation redevienne un combat physique. Avant, elle était déstabilisée par l’échange… »
Malgré son désir de l’étriper et de l’étrangler avec ses propres intestins, Renji écouta la voix de la raison. Zabimaru avait raison sur ce point. Il se contenta donc de poser l’arme sur son épaule et de détailler la jeune femme d’n œil nouveau. Presque lubrique. Si ça, ça ne la mettait pas en colère…
– « Pas mal, ton jeu de jambe. Mais ce n’est pas comme ça que tu m’auras…» Au plaisir des sous-entendus. Finalement, Renji n’était pas si mécontent de ne pas avoir céder trop vite. « A mon avis, tu ne sais pas comment t’y prendre, avec les hommes…»

Renji fonça droit devant, utilisant à son tour le hohô pour « disparaitre » à la vue de Siya. En un instant, il était derrière elle et utilisa Zabimaru comme moyen de sauvegarde, plaquant les mains munies de griffes contre les seins de leur propriétaire. Puis, il se colla franchement à elle et murmura encore une fois à son oreille :
– « Est-ce que tu veux que je t’apprenne?»
Il lui lécha le cartilage d’un coup de langue rapide avant de venir lui mordiller le lobe. Finalement, il lui pinça doucement les fesses avant de s’écarter, ne voulant pas se prendre un coup tout celui qu’il venait de recevoir.
– « Tu penses pouvoir être à la hauteur?»

– « Pas mal, ton jeu de jambe. Mais ce n’est pas comme ça que tu m’auras…»

La phrase fit légèrement frémir Siya, mais Renji n'avait surement pas dit ça dans le sens où...

-« A mon avis, tu ne sais pas comment t’y prendre, avec les hommes…»

Ah si. Il continuait de jouer ce jeu, et la jeune femme n'y était pas (plus?) habituée, surtout en plein combat.
Mais, étrangement, ça ne lui déplaisait pas.
Peut-être parce que, en combat, les instincts animaux de Kurotsuki se mélaient un peu au sien?
Ou peut-être parce que Renji était fort, beau ET sexy?
A moins qu'elle n'ai envie de jouer à ce jeu aussi, tout simplement?

Troublée par ses pensées, elle ne réagit pas à temps au mouvement de Renji, pourtant visible avec un peu d'attention, et se retrouva coincée contre le corps de son adversaire.
Confirmation, fort, grand ET musclé.

– « Est-ce que tu veux que je t’apprenne?»

*Ca serait pas une mauvaise idée*
*Siya... *
*Quoi?!*

Un coup de langue et des dents sur son oreille la firent frémir involontairement, avant qu'elle ne sursaute violemment, pincée aux fesses.
En temps normal, la première réaction aurait été un coup de griffes n'importe où, du moment que ça fasse mal... mais là... une idée commençait à faire son chemin dans la tête de la jeune fille...

*J'aime bien cette idée*
*Moi aussi*

– « Tu penses pouvoir être à la hauteur?»
-Qui sait...

Le combat reprit quelques brefs instants, durant lesquels il s'agissait plus de frôler/toucher l'autre avec son corps qu'un vrai combat...
Puis, lorsque Renji écarta le bras pour armer Zabimaru, elle fit un shunpô rapide, se retrouvant collée à lui, bloquant le bras avec le sien.

Siya était plus petite que Renji, mais juste assez grande pour avoir accès à son visage si elle s'élevait un peu, où s'il baissait la tête, ce qu'il faisait précisément, sûrement histoire de ne pas quitter des yeux l'adversaire...

-Voyons voir ce que tu as à m'apprendre...

Comme pour ce réflexe étrange qui fait que, mains croisées, les doigts se rapprochent tout seuls, la distance entre les deux visages des shinigamis retrécissait à vitesse V, leurs deux souffles, un peu saccadés, perceptibles sur la peau de l'autre...
Jusqu'à ce que, d'une impulsion, Siya réduise la distance à zéro, posant ses lèvres sur celles du Lieutenant de la Sixième Division.

Elle savait ce qu'elle allait faire, pourtant la jeune femme fut surprise par les sensations qu'elle éprouvait en embrassant Renji.
Un mix d'un sentiment de victoire... de chaleur... d'excitation aussi. Ca faisait longtemps depuis qu'elle avait embrassé un homme...
Mais elle ne perdait pas de vue son objectif final, qui restait la victoire...

Elle profita donc du baiser, approfondi par l'un des deux sans qu'elle se rapelle vraiment qui, mais se retient de s'abandonner totalement.
Siya prit un risque, libérant le bras de Renji pour enrouler les siens autour de son cou, jouant avec une mèche de cheveux...
Et, juste avant que ça ne s'arrête naturellement, par manque d'air, elle ressorti ses griffes, leur métal froid se posant sur la nuque du fukutaicho.

La shinigami le regardait, les yeux pétillants de malice, avec un sourire en coin et une forte envie de lui tirer la langue.

-Gagné?

*Pas sûr, Jeune Louve, pas sûr...*

Ok…. Changement de plan…

Renji s’attendait à devoir combattre et devoir voler les points contre le corps defendant de Siya. Même si c’était l’effet recherché, il ne pensait pas que la jeune femme réagirait ainsi. En tout cas, pas tout de suite…
– « Mais tu arrêtes de te plaindre, non? C’est ce que tu voulais !»
– « Mais nous, on aime pas les filles faciles !»
– « Mais qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre… »
Zabimaru se disputait avec lui-même. Comme d’habitude. Renji avait l’habitude maintenant d’avoir cette constante ambiance sonore. Mais là, c’était comme si un voile de coton était tombé sur lui, le séparant de sa moitié et étouffant – un peu – le flot de paroles.

– « En fait, c’est une grosse perverse. Elle n’attendait que ça ! »
– « Que veux-tu, nous sommes beaux… »
– « Carrément ! Salut, Kurotsuki, ça roule, vieux !» La tête de serpent salua de manière cordiale le loup qui venait « d’apparaitre » devant eux. Le babouin eut une réaction beaucoup plus modérée, bien que tout aussi amicale. « Bon, je suggère qu’on les laisse faire, ils semblent occuper, hein ? Ceci dit, ce n’est pas l’action qui va man---»
Le singe coupa la parole à son homologue. Ce dernier avait peut-être raison, mais ce n’était pas une raison pour le claironner. Surtout que Kurotsuki avait une tendance très prononcée à la surprotection de ces porteurs. Surtout quand il s’agissait d’une femme. Instinct de meute et particulièrement, instinct du loup fidèle jusqu’à la mort.
– « Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas vu. Tu as trouvé un porteur digne d’intérêt à ce que je vois. Mais pourquoi les choisis-tu toujours aussi impulsifs ? »

Pendant que les zanpakuto bavardaient popotte, Renji était toujours entre les mains – littéralement parlant – de Siya.
– « Gagné? Quoi, tu crois que tu embrasses si bien que je vais tomber à tes pieds et succomber ?»
Double sens, double sens ! Il était en forme, le rouquin. D’habitude, les traits d’esprits, ce n’était pas son truc. Mais là, il était comme inspiré…. Il eut un de ses sourires en coin polisson à la Harrison Ford, mêlant orgueil et taquinerie.
La sensation du métal mi-froid, mi-chaud contre son cou n’était pas désagréable, tout compte fait. Un frisson d’appréhension (c’est que c’est coupant, ces machins !), un zest de défi… Il pencha la tête pour toiser Siya, qui était toujours serrée contre lui. Renji nota distraitement qu’elle ne faisait rien pour se décoller de son torse, alors qu’il avait presque les bras ballants... Ce geste l’amena à se couper sur le fil de la lame, presque derrière nuque. Il n’avait pas vraiment calculé ça, mais la douleur toute minime fut un leitmotiv supplémentaire. Appelez-le sadique si vous voulez, mais Renji aimait bien les jeux de mains un peu violent. Et la vue du sang avait pour lui un je-ne-sais-quoi de quasi érotique.

– « Je te concède un point. Mais c’est à moi de conclure le round… »
Et d’un geste rapide mais non précipité, il la ramena contre lui, la soulevant légèrement pour pouvoir lui donner un baiser très intense. Profitant de l’effet de surprise, il investit sa bouche, altérant caresse et titillement de langue, tandis qu’une de ses mains la retenait plaquée contre son torse, posée pour le moment très sagement sur le bas de dos. L’autre était remontée vers la nuque en passant par les omoplates, faisant que Siya se retrouvait avec Zabimaru parfaitement appuyé le long de sa colonne vertébrale. Renji continua son baiser avec ardeur, démontrant une maitrise dans un art nouveau, qui avait toutefois un quelque chose de combatif. D’ailleurs, il mit fin à l’échange en s’emparant de la lèvre inférieure de Siya pour la triturer un peu avant de la mordre. Pas exagérément fort, mais assez pour la faire tressaillir à l’intérieur de sa prison de chair. Sa bouche redescendit vers le cou, pour venir se loger presque sous l’oreille.
– « Gagné? »

-Tu peux parler, Zabimaru, tu choisis toujours les mêmes, toi aussi. Bourrins et légèrement pervers...

Kurotsuki attendait de voir la suite du combat, voir quelle serait l'action, celle qu'attendait le zanpakuto du rouquin ou celle que lui préférait, n'aimant pas tellement les réactions "après-coup" de ses porteurs. Pensées et hormones en tout genre envahissant son espace de vie, ça l'énervait.

*Roooh, on dirait un vieux papa ronchon*
*Arrête de m'écouter et bats-toi...*
*Qu'est-ce que je disais...*

Bon, en attendant, c'est pas faux, fallait ptet y retourner. Ce serait trop beau que Renji abandonne...

– « Gagné? Quoi, tu crois que tu embrasses si bien que je vais tomber à tes pieds et succomber ?»

Ihe, c'est pas ça... Ce serait plutôt à propos du fait que tu as six lames sur le cou...
Mais recule pas, tu vas te coup... gagné, tu t'es coupé.

– « Je te concède un point. Mais c’est à moi de conclure le round… »

Et ça à l'air de te plaire en plus. Mais qu'est-ce que tu fo....mppph...
Whoah.
CA, c'est du baiser.

Et puisque la sensation métallique dans son dos lui apprend que Zabimaru risque de la transformer en paraplégique si elle recule, autant en profiter.
D'ailleurs, personne ne serait timbrée au point de vouloir reculer pendant un patin pareil.
-Ah, qu'est-ce que je disais? fit Kurotsuki, légèrement agacé. Complétement perverti.

On a donc une situation finale avec un shinigami des lames sur le cou et une shinigami une lame dans le dos, les deux en train de s'embrasser comme des âmes en peine.

– « Gagné? » chuchote Renji derrière son oreille _il faut qu'il arrête, d'ailleurs, c'est très sensible, à cet endroit, Siya frémit à chaque fois_, en parfaite réplique provocatrice de tout à l'heure.
-Je dirais plus... ex aequo. Tant que personne ne bouge, personne ne peux bouger, hmm?

D'ailleurs, c'est ptet pas si mal, de rester collés-serrés un moment, nan?

*Siya!*
*Oh, ça va, oui?*

Renji s'était coupé, tout à l'heure, et les quelques gouttes de sang avaient descendu son cou et roulaient doucement sur la clavicule. Le liquide rubis hypnotisa un instant la jeune fille.
Ce simple fluide rouge, c'était la vie qui pulsait dans ses proies, et qui s'enfuyait par chaque minuscule coupure, jusqu'à la mort. Quel gâchis, de laisser des petits morceaux de vie tomber au sol...

Avant même de s'en rendre compte, Siya avait rapproché sa tête de Renji, absorbant d'un coup de langue quelques gouttes de sang.
En s'en apercevant, elle dessera les griffes, percutant du coude un des tendons du bras de Renji qui tenait sa taille. Par réflexe, l'avant bras se figea un instant en se pliant, elle en profita pour se glisser hors de l'étreinte, s'éraflant tout le dos sur la lame de Zabimaru.

Lors des pas qui l'éloignaient un peu de Renji, Siya se colla une claque mentale. Elle détestait les moments où le côté instinct-loup, dû à sa mal maitrîse de son zanpakutô, prenait le pas. Elle faisait TOUJOURS des conneries pendant ces moments.

Un rapide coup d'oeil sur ses lames lui apprit qu'elle avait éraflé le cou du lieutenant en retirant son bras pour frapper, et pour dissimuler son trouble et jouer à la fille qui a tout fait exprès, elle passa sa langue sur une de ses griffe, y prélevant le sang.

-Tu as bon goût...
-Mais c'est pas vrai... soupira le loup noir, sans montrer son inquiétude sur les passages de perte de contrôle. Ca arrivait parfois, mais ça disparaîtrait sous peu, avec de l'entraînement...

– « Oui, Kurotsuki, nous les choissons bourrins et pervers. »
– « A notre image, quoi! » ajouta le serpent d’un ton ironique.
– « Ce que je voulais dire, plutôt… » reprit le signe avec un rien de soupir et d’exaspération dans la voix « c’est que nous choisissons nos porteurs en toute connaissance de cause. Nous recherchons même ces valeurs. Nous l’admettons. Alors que toi… Ceci dit, celui-là est loin d’être bête, une fois qu’il s’est calmé suffisamment longtemps pour réfléchir… »

La forme animale du zanpakutô se détourna de son homologue pour regarder le combat – ou ce qu’il restait de combat. A vrai dire, cela ne ressemblait plus vraiment à un combat.
– « Et puis, ils sont jeunes. Autant qu’ils en profitent… Kuro, mon vieux, ya pas de le combat, dans la vie… Faites l’amour, pas la guerre… »

C’est sûr, il y avait de l’amour dans l’air. Mais pas forcément dans le sens où les hippies l’entendaient. C’était plutôt amour du combat, de la violence, amour de se fixer des objectifs et de se surpasser. Amour de la victoire aussi. Et aussi, amour charnel, physique, aussi érotique que sensuel. La température avait monté de quelques degrés dans le sous-sol de la boutique…

Lorsque Siya se colla encore plus à lui, repoussant les limites des ce qui était possible, vu comment ils étaient proches auparavant, pour venir lécher les gouttes de sang qui lui coulaient sur le cou, Renji eut un très court moment de surprise. Il baissa sa garde, et elle en profita pour s’échapper, lui donnant un sacré coup dans le bras. Mais euuuh, ça faisait mal, ça ! Heureusement, ce n’était pas le bras qui portait Zabimaru, parce que sinon… Déjà qu’il avait une crampe à la jambe, là où il s’était pris un genou, voilà maintenant qu’il perdait momentanément l’usage d’un bras….
Du coup, Renji vit rouge. Il avait vraiment envie de frapper Siya et de l’entendre gémir de douleur. Sauf que dans son esprit déjà bien énervé et désormais passablement émoustillé, il passait rapidement de gémir de douleur à gémir de plaisir. Lui qui était un bien sado-maso imaginait très bien les douces tortures qu’il pourrait infliger à cette effrontée de première !!

– « Tu as bon goût »
– « Je sais. » Cette fois, il la reluqua sans se cacher, une lueur tout à la fois appréciative et concupiscente au fond des yeux. Et toc, tu croyais peut-être avoir le dernier mot ? Mais tu rêves !

Renji lança Zabimaru mode fouet et après quelques passes durant lesquelles Siya se défendit honorablement, il réussit à lui planter la lame dans l’épaule. Pas trop profondément pour la blesser réellement, mais suffisamment pour qu’elle ait mal et que le sang coulât. Insidieusement, il avait visé l’épaule rattachée au bras tenant Kurotsuki, lorsqu’il était en mode épée. Quelque part, il espérait pouvoir la désarmer ainsi sur son bras principale Puis, il tira vers lui, faisait glisser Zabimaru le long de la plaie et vers la poitrine. Ce faisant, il déchirait encore plus le reste de tissus qui couvrait la jeune femme. Cependant, sa lame perdait de sa force, et le mouvement ne fit que tracer un fin sillon sur le cou et la gorge de Siya.
Mais Renji n’en avait pas fini. Il était maintenant déchaîné et n’allait pas s’arrêter avant d’avoir été pleinement satisfait de son combat. Très rapidement, il se rapprocha, utilisant Zabimaru pour projeter son adversaire en avant alors qu’il se précipitait sur elle. En un flash elle se retrouva – encore – dans ses bras, mais cette fois, ce n’était pas son oreille que Renji léchait. Mais cette même marque de sang qu’il avait crée. Sa langue partit de l’épaule pour redescendre jusque sur l’arrondi du sein, s’arrêtant là où stoppait la griffure puis remonta vers la gorge…. Et le cou… où il planta lèvres et dents, en un suçon (qui allait laisser une trace) qui se transforma en franche morsure, à la manière d’un vampire, sans pour autant aller jusqu’à transpercer la peau. Sa main gauche, libre de mouvement bien que toujours raide du précédent coup, se posa franchement sur le popotin de la jeune fille et entreprit carrément de le caresser, cette fois.
– « J’aime quand ça saigne… Je suis un prédateur carnivore… » lui murmura-t-il, les lèvres toujours collés à la peau de son cou.

Sans blague ? on n’avait pas compris.

Cette fois, Siya était prise au piège. Renji maintenant son bras gauche collé contre son flanc, comptant sur la blessure à l’épaule droite pour inhiber les attaques de ce côté. Et la prison de bras et de chair dans laquelle Siya était enfermée ne semblait pas prête de s’ouvrir…

-MMmmh...

Woh. Ca, c'était bizarre. C'était quoi, ce machin? Un gémissement? Pourtant, alors que Renji, à son tour, goûtait au sang, on ne pouvait pas vraiment dire que Siya avait mal...
Fichues réactions corporelles...

Dès que Renji remonta le long de la coupure, venant torturer doucement son oreille puis son cou, la jeune femme eut un violent frisson. Elle avait l'impression de ne plus contrôler son corps, et c'était très désagréable... et à la fois, limite extatique.

*Siya! Tu m'écoutes, oui?*

Nan, Siya était complètement déconnectée, et si elle avait pû entendre Kurotsuki, il aurait fallu qu'il parle à un autre moment que celui où Renji posait sa main sur ses fesses.

-Je n'aime pas votre nouveau porteur... bougonna le loup au singe-serpent.

– « J’aime quand ça saigne… Je suis un prédateur carnivore… » chuchota le shinigami dans le cou de Siya, qui frissonna encore. Merde, c'était beaucoup trop sensible, comme zone.

Elle était comme dans une cage. Une cage de chair, de chaleur et de tension corporelle plusqu'agréable, certes, mais une cage quand même.
Elle n'aimait pas les cages.
Elle n'aimait pas perdre ses moyens et le contrôle sur la situation.

De son pied droit, elle faucha le gauche de Renji en s'appuyant contre lui. Déséquilibrés, ils chutèrent tout les deux au sol, Siya à califourchon sur lui.

*Yeah!* crut triompher le zanpakutô de la jeune fille.

Sauf que, de toutes les possibilités de combat qu'avait Siya, de la fuite de cette gangue de chair légèrement déssérée au fait de lui mettre les griffes sous la gorge, la jeune fille préféra se pencher en avant _je te raconte pas la vue_ et embrasser à nouveau le shinigami aux cheveux rouges.

-C'est moi qui chasse... murmura-t-elle, entre deux baisers, alors que Kurotsuki tirait définitivement la tronche.

[HJ : Sorry pour le temps!! oO]

– « Dommage, il est sympa pourtant, le petit. Par contre, moi, j’a-do-re ta nouvelle porteuse… Elle a… du chien…»
Pendant que le serpent s’esclaffait de son propre jeu de mot pourri, le singe roula des yeux, qu’il détourna ensuite du spectacle offert par les deux shinigami. Ils étaient peut-être morts, mais pas inactifs. Parce que Renji se refusait de perdre, même dans ce combat d’un genre du nouveau. Ça pouvait encore être apparenté au corps à corps, une sorte de catch au sol. Ou de la danse moderne.

Le rouquin avait un instant perdu ses moyens. Déjà, il avait reçu le principal de la chute, puisque Siya était sur lui et qu’elle s’y était préparée. Lui n’avait eu le temps que se laisser aller mollement, pour amortir et réduire. Cependant, il avait le bas du dos en miettes. Pourtant, il oublia bien vite sa douleur quand Siya lui dévoila une perspective intéressante de son anatomie. Rectification mentale, elle n’avait rien d’une fillette. Certes, Rangiku en avait des plus gros, mais son homologue de la 10ème restait imbattable sur ce point. S’il devait comparer, Renji mettrait Siya après Yoruichi Shihoin mais avant Nano Ise et Nemu Kurotsuchi. On pouvait donc comprendre qu’il déglutit difficilement, et qu’il était encore en pleine « contemplation comparative » quand son adversaire l’embrassa.

Comme il ne s’était pas remis tout à fait de la chute, ou de son coup d’œil, Siya eut donc toute la liberté de prendre les choses en main. Ou plutôt en bouche. Et Renji se laissa faire – on se demande pourquoi. Les douces paroles que la petite brune lui chuchota n’agirent pas tout de suite, occupé comme il l’était à apprécier le baiser… ou plutôt, la succession de baisers déposés sur ses lèvres.
– « Vraiment? Sauf que je suis pas une proie…» rétorqua-t-il en un souffle alors qu’une de ses mains venait se poser sur sa nuque, pour la guider plus près de lui et approfondir cet échange. Puis, en un mouvement souple, il se propulsa de côté, échangeant leur place, lui sur elle, sans jamais décoller sa bouche de la sienne.

S’en suivit une belle bataille de roulé-boulé, pleines d’étirements et acrobaties en tout genre, durant laquelle chacun voulut s’imposer à l’autre. Si leurs lèvres se séparaient, ce n’était que le temps de reprendre une inspiration, pousser un grognement de contrariété ou au contraire, de plaisir. A bien y regarder, cet échange n’était que frottements, glissades, frôlements et autres attouchements, complété par des baisers de plus en plus avides alors que les souffles se faisaient de plus en plus courts. Finalement, Renji eut la main haute. Siya ne faisait juste pas le poids face à l’homme puissant qu’il était. Il réussit à emprisonner ses deux poignets au dessus de sa tête, dans une étreinte d’acier, tandis qu’il se soulevait légèrement au dessus d’elle à l’aide de son autre coude. Plaquée ventre contre terre, Siya ne pouvait voir que du roux, les cheveux de Renji défaits pendants autour de son visage comme un voile ou un tissu. Il se laissa retomber sur elle un peu, histoire de bien l’empêcher de bouger et de profiter du contact de sa peau presque dénudée contre la sienne, exposée et tatouée. Siya ne pouvait pas manquer de sentir la preuve pulsante de son excitation contre elle, pendant qu’il se penchait encore sur sa nuque pour la dévorer de baiser tous plus audacieux les uns que les autres. Sa nuque, mais aussi son front et son oreille, bientôt son épaule, en fait, tout ce à quoi Renji avait accès dans cette position.
– « Intéressant, ton tatouage... je peux le manger? »

Sans attendre la réponse, donc la permission, Renji se décala pour venir tracer du bout de la langue les contours savants du loup encré dans le dos de la jeune femme. Chemin faisant, il arrachait avec les dents les derniers bouts de tissus, qui le gênaient dans sa si érotique entreprise. Il avait bougé son grand corps de sorte qu'il tenait toujours les poignets de Siya dans sa main. Cependant, son pouce venait caresser la peau douce de la jeune fille, à l'intérieur du poignet, juste avant les paumes, là où palpitaient ses veines. Maintenant, il avait accès à son dos nu dans son intégralité, et il continua d'alterner coups de langues et baisers sur la peau ainsi offerte...

-Ahahaha. J'suis mort de rire.

Délibérément, Kurotsuki tournait le dos aux deux shinigamis. Savoir ce qui allait se passer était une chose, la regarder en était une autre. Et il savait pertinemment que ça le mettait de mauvais poil. Sans jeu de mots nul à la Zabimaru.

Pendant ce temps, Siya, comme très souvent depuis le début du combat, était partagée entre deux émotions contradictoires : le plaisir intense que la langue de Renji dans son cou et son membre contre sa cuisse lui provoquaient VS le fait de devoir rester passive ainsi, soumise sous lui sans pouvoir bouger...

Elle savait pertinemment que plus rien ne retenait les tissus qui masquaient son buste et qu'il serait aussitôt dévoilé dès qu'elle se retournerait, mais elle n'aimait vraiment pas être en position d'infériorité comme ça.
Puis, ce n'était plus vraiment le moment de faire la prude, ils avaient largement dépassé ce stade...

Pour bien faire comprendre au shinigami aux cheveux rouges qu'elle aussi, elle voulait jouer (d'ailleurs, magnifiques cheveux. Les avoir en plein dans le champ de vision, comme ça, la fascinait. Restait à vérifier que c'était sa couleur naturelle...), elle tenta de bouger, ne réussissant qu'à se frotter contre l'entrejambe, déjà très sensible apparemment, de Renji.

Vexée, et bien décidée à ne pas rester aussi inactive, la jeune femme montra une certaine vigueur à vouloir faire face à son "adversaire" qui, à sa grande surprise, la laissa se retourner.
Ils étaient à présent dans une position plus qu'équivoque, qui ne laissait plus vraiment penser qu'ils combattaient. D'ailleurs, le sabre de Renji avait valdingué pendant qu'ils roulaient au sol, tout comme Siya avait rentré les griffes...

Elle plongea ses yeux dans ceux du jeune homme, parcouru du regard tout son visage (qui valait vraiment le détour), puis observa avec attention le torse musclé collé sous son nez.
Elle n'éprouvait aucune gêne à être tout aussi dénudée que lui. Pourquoi aurait-elle honte de son corps?

A son tour, elle parcourut des lèvres les tatouages du shinigami, ceux du cou, où elle déposa successivement baisers, coups de langues, voire même de dents, n'ayant pas oublié l'attrait du sang de Renji (ce même sang dont elle ne se lassait pas de lécher, comme si elle buvait un sake particulièrement bon), tandis qu'elle ondulait doucement et suggestivement des hanches, continuant d'exciter ce qu'elle sentait durcir de plus en plus contre elle.

Elle cacha un sourire carnassier dans le cou de Renji, continuant de "goûter" le sang offert par les blessures du combat et les tatouages du lieutenant. Ces mêmes tatouages qui, elle l'avait pertinemment remarqué, s'étendaient sur toute la surface du corps du rouquin.

Ils ne parlaient plus tellement, au point que les bruits de baiser et les grondements qui en résultaient paraissaient envahir toute la salle, pourtant immense.
C'était sympa, les combats, à la 6ème division...

Il y a des choses à ne pas faire à un homme. Sous peine de souffrir des conséquences. De graves conséquences. Et Siya en avait fait deux, en moins d’une minute d’intervalle. Déjà elle avait commencé à se frotter de manière plus que suggestive contre Renji, appuyant à un endroit douloureusement comprimé. Puis, s’étant retournée, elle s’était approchée de lui, se collant même à son torse pour pouvoir mieux « déguster ». Sauf qu’en ce faisant, elle avait dérobé à la vue du fukutaicho sa poitrine, plaisir double de tout homme qui se respecte. Le rouquin était donc très fustré. Et quand elle lui tira encore un peu plus de sang, rouvrant des plaies récemment faites, il ne put retenir un véritable feulement, à la fois contrariété et sensualité réunie.

Sous le bras qui le maintenait au dessus d’elle, Renji sentait des cailloux et petites pierres, franchement inconfortablement, mais également dangereuse pour l’équilibre. Il ne manquerait plus qu’il s’écroulât sur elle ! En plus, elle devait souffrir de cet inconfort, elle qui était maintenant sur le dos.

Désireux de mettre fin aux doux supplices qu’ils s’infligeaient mutuellement, avide de passer à l’étape suivante, le shinigami se redressa d’un coup de reins, pour venir s’assoir à terre. Bien sûr, il emporta Siya avec lui. Avait-elle senti qu’il bougeait, ou se laissa-t-elle surprendre ? Quoi qu’il en soit, elle se retrouva à califourchon sur lui, les jambes de chaque côté de son torse, calé par ses jambes repliées. Sans lui laisser le temps de protester ou de faire quoi que ce soit, Renji s’empara d’un sein avec ses lèvres, d’abord presque brusquement, puis très doucement. Jouant de sa langue et des lèvres, il titilla le téton qui se durcit rapidement. Son autre main était redescendue le long de la jambe de la jeune fille. Sûrement avait-elle eu pour but premier de découvrir cette partie encore intouchée de sa partenaire, caresser la peau de la cuisse en remontant vers le galbe doux de la hanche et l’arrondi du fessier.
Cependant, Renji n’avait jamais eu la prétention d’être un homme patient, et échauffé comme il l’était… Déjà le feu brûlant au fond de ses reins faisait que son bassin avait repris le mouvement initié par Siya, venant taper et frotter sur l’entrejambe de la jeune femme. Déjà sa main défaisait la ceinture qui retenait les lambeaux d’uniforme noir.

[HJ1 : oO MAIS J'AVAIS REPONDUUU! Il est où mon pooost? Naaan, j'avais mis du teeemmps ToT. F**C]
[HJ 2 : Parties mises en spoiler à la demande de l'Admin. Pour protéger les yeux sensibles, tout ça tout ça...]

Siya perçut le grondement de Renji avec un petit sourire. Mossieur n'aimait pas être contrarié.
Son sourire dût être perçu contre les lèvres du lieutenant puisque, impatient, il roula à nouveau, se redressant pour la placer à califourchon sur lui. La position étonna un peu la shinigami, après tout, cela lui donnait une place dominante dans l'échange, mais bien vite, cela n'eut plus d'importance.

Renji avait refermé ses lèvres sur son sein et, tandis qu'il le titillait, elle renversa la tête en arrière, cambrant son dos pour pousser plus en avant sa gorge vers la bouche avide du jeune homme.

Sa main, tout en lui caressant le creux des reins, s'activait pour enlever ce qu'il restait du kimono noir, plus très fonctionnel mais qui avait le défaut de couvrir encore certaines parties de sa peau.
Du côté de Siya, alors qu'une de ses mains fourageait dans les cheveux de Renji, dont elle appréciait la texture et la sensation de les sentir glisser entre ses doigts, l'autre s'employait aussi à ôter ce qu'il pouvait rester de vêtements sur le shinigami.

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