• An Endless Night [ Aizen-sama - 31 Aout ]

[ C'est mon premier rp ici, donc j'avoue avoir mis un date un peu au hasard ^^" Je n'ai aucune obligation à ce niveau, donc je peux la changer pour vous arranger, Aizen-sama ]

La nuit éternelle... Pour beaucoup de gens, c'était quelque chose de néfaste, d'obscur, presque triste. L'être humain était tel que la nature l'avait créé : une créature du jour. C'était facilement remarquable d'ailleurs, ils ne pouvaient pas voir dans le noir, ils avaient dompté l'énergie du feu, puis celle de la foudre pour s'éclairer... Même les enfants ne restaient jamais totalement dans le noir, toujours avec une petite veilleuse, craignant quelques monstres mystérieux se cachant dans les ténèbres de la nuit même, dans l'ombre de la Lune. Et cette crainte ne les quittait même pas dans l'age adulte. Après tout, ne disait-on pas que les plus belles villes étaient les villes de lumière, toujours éclairées, jamais éteintes ou endormies ? Oui, en réalité, les hommes avaient simplement peur du noir. Une peur profonde, bien ancrée en eux. Pourtant, certains individus à part, anormaux, aimaient la nuit. Le silence qu'elle offrait, la solitude qu'elle apportait... Oui la nuit pouvait être plaisante au fond.

Ce n'était pas le cas de Yoake. Elle avait commencé par craindre la nuit, comme n'importe quel homme. Puis, on l'avait forcée à l'affronter cette peur, l'enfermant dans des cages sombres pour faire face à cette crainte primaire. Et, au final, c'était vrai. La nuit n'était finalement pas si effrayante que ça. Les ombres mouvantes pouvaient même devenir amusante, se tordant en des figures grotesques que ça en devenait presque comique. Puis, elle avait appris à la craindre de nouveau. Elle était encore jeune quand la mort l'avait fauchée, et son monde de lumière et d'ombre alternatives était devenu un univers de nuit, où la Lune était reine. Question de survie, faim animale, désirs brutaux, volonté nécessaire. Et elle avait survécu, non pas en craignant la nuit, mais en la respectant, en apprenant à la connaitre. Et finalement, quand elle avait revu le soleil, elle lui avait trouvé un air agressif, presque brutal. Oui, la nuit était douce comparée au jour.

Elle avait fini par revenir à son monde de noir et de blanc, de nuit éternelle. Cependant, il avait bien changé ! Maintenant, un soleil artificiel avait été mis en place à Las Noches. La surveillance apparemment. Yoake n'aurait jamais critiqué les choix de son chef, cependant, elle avait été presque peinée de découvrir que son monde de ténèbres s'éclaircissait peu à peu. Où irait-elle quand la nuit disparaitra complètement de cette terre ? Elle ne voulait même pas y penser, souhaitant secrètement que cela n'arrivera jamais. On ne pouvait détruire la Lune. Impossible, inconcevable, grotesque. La Vizarde tentait de s'en convaincre, presque de se rassurer. Et puis, quelle utilité aurait Aizen-sama à surveiller un désert immense ? Aucun vraiment.

Depuis combien de temps était-elle ici, à Las Noches ? Des jours, des semaines, des mois, des années ? Elle l'ignorait. Jour éternel dedans, nuit éternelle dehors... Comment se repérer ? En tant qu'âme, elle se fatiguait moins vite... De plus, si elle usait d'énergie spirituelle, son côté Hollow lui permettait d'en adsorber suffisamment dans l'air du Hueco Mondo pour régénérer qui l'énergie qui se perdait malgré elle. Elle n'avait pas faim. Pas soif. Pire, elle n'avait rien à faire. Oui, parfois le Hueco Mondo pouvait s'avérer très ennuyant... Maintenant que l'ordre, la disciple et les règles étaient installés, et sans le besoin d'absorber l'énergie des autres pour ne pas régresser, ce monde devenait ennuyeux.

Après tout, que pouvait-on faire ici ? Las Noches était le seul bâtiment solide du Hueco Mondo, le reste n'était qu'un désert de sable blanc à perte de vue, ponctué de quelques arbres aussi blancs que le sable qui les entourait. Normal, puisque c'était le sable lui-même qui formait les arbres. Aucune forme de vie ici, les hollows étant déjà morts... Peut être que le cas des shinigami pouvait se discuter. Tous n'étaient pas vraiment morts, car certains étaient nés à la Soul Society. Pouvait-on naître mort ? Mort-né ? Pouvait-on les qualifier ainsi ? Yoake fronça les sourcils. C'était une appellation étrange. Mais pourquoi s'embrouiller l'esprit ? Ils étaient quatre ici à être des anciens shinigamis. Elle-même ayant vécue dans le monde des humains avant d'aller à la Soul Society, elle était donc déjà morte. Qu'en était-il des autres ? Elle l'ignorait. Quelle importance ? Et puis, pourquoi lui répondraient-ils ? C'était leur vie, et au fond, ça ne l'intéressait pas tant que ça...

Étrangement, le vent se leva à ce moment, et le sable tenta de gravir bravement les murs blancs du Hueco Mondo. Peine perdue. Ils étaient bien trop hauts pour être dépassés par le sable porté par le vent. Ici, même le vent était presque silencieux. Après tout, sur quoi pourrait-il faire du bruit ? Il n'y avait ni feuille à bruisser, ni son à apporter. Juste un mince sifflement en se tranchant contre un arbre, les légers bruits des grains de sable qu'il soulève, puis son mugissement furieux quand il rencontre un obstacle trop puissant pour lui. Instinctivement, elle s'écarta de la fenêtre légèrement, pour ne pas subir les bourrasques de vent qui s'écrasent contre les murs blancs. Quelle idée de construire un bâtiment si haut. Mais bon, Aizen-sama devait bien avoir un peu la folie des grandeurs pour oser entreprendre ce qu'il avait réalisé.

Un léger sourire étira les fines lèvres de la vizarde quand ses pensées allèrent à son chef. En réalité, elle ne savait pas trop quoi penser de cet homme... Des centaines de mots pouvaient le qualifier. Impressionnant, majestueux, divin, supérieur, arrogant, puissant... Oui, tous ces qualificatifs pouvaient lui aller. Pourtant, aucun d'eux ne suffisait à décrire la raison pour laquelle Yoake avait décidé de le suivre, corps et âme. Elle qui n'avait jamais vécue que pour elle-même, à ne jamais faire attention aux raisons pour lesquelles elle se battait... Elle ne savait rien faire d'autre, c'était aussi simple que ça. Pourtant, elle avait offert plus que sa force à ce Prince des Illusions comme elle se plaisait à le nommer. Elle le suivrait, jusqu'à la mort, et plus loin encore s'il lui demandait.

Elle n'arrivait pas à le cerner, son regard glissant comme des miroirs sur ses yeux impénétrables. Impossible de savoir ce qu'il avait derrière la tête, autre que ce qu'il voulait bien vous laisser voir. Était-ce grave ? Non, c'était même une qualité précieuse et rare chez un chef. Cependant, Yoake ne pouvait pas s'empêcher d'être frustrée quand elle constatait qu'elle n'arriverait pas à comprendre cet homme tant qu'il ne l'avait pas décidé. De plus, impossible de l'examiner franchement, sous peine de subir son courroux. Après tout, c'était son chef, et elle n'était pas si suicidaire que ça... Son instinct de survie était suffisamment développé pour lui souffler qu'il était dangereux de l'énerver. Et elle tenait quand même un minimum à la vie pour ne pas le pousser à bout...

Quoique, la vision d'un Aizen-sama énervé pouvait se révéler des plus amusants. Ce serait une belle dernière vision avant de mourir quoi. Son imagination lui arracha un sourire, et elle dut se mordre la lèvre pour ne pas rire. S'il apprenait qu'on pouvait rire de lui dans son dos - même en pensée -, elle était certaine qu'il la ferait exécuter pour foutage de gueule. Après tout, on était au Hueco Mondo ici, donc les règles pouvaient facilement être transcendées pour le peu qu'on s'appelle Sôsuke Aizen. Cet homme n'avait pas forcement tous les droits, et pour une raison très simple, il n'attendait pas d'avoir le droit, il prenait, point barre. L'avantage d'être un dieu... Y avait-il seulement des inconvénients ? Et puis zut quoi, ils étaient ici pour se battre, pas pour enfiler des perles. Où irait le monde si on se mettait à se moquer des dieux ? Surtout lorsqu'ils - enfin, au singulier en l'occurrence - étaient encore en vie... Non, franchement, il valait mieux qu'il ne l'apprenne pas. Heureusement que Kyoka Suigetsu ne lui permette pas de lire dans les pensées...

Son fou rire finit par se calmer, et les soubresauts qui agitaient son buste s'espacèrent jusqu'à disparaitre complètement. Un coup d'œil à l'extérieur lui suffit pour lui confirmer ce que ses oreilles venaient de lui transmettre : le vent était parti. Doucement, elle reprit sa place initiale et fit pendre sa jambe dans le vide. Elle posa son bras sur le genoux de sa deuxième jambe, repliée pour pouvoir poser son pied sur le rebord. C'était dans ces moments là que Yoake regrettait une chose particulière du monde des humains : les cigarettes. Elle aurait aimé s'en griller une, non pas par réelle dépendance car elle avait disparut en même temps que son gigai, mais plutôt par envie. Yoake aimait fumer, c'était tout.

Un soupire franchit ses lèvres. Devenait-elle nostalgique ? Mais comment ne pas l'être ? Elle revenait dans un monde qu'elle avait du quitter une centaine d'année auparavant. On pouvait donc lui pardonner les quelques souvenirs qui remontaient dans sa mémoire... Des images, des sons, des odeurs... elle secoua la tête pour se débarrasser de ces sensations. Elle avait toujours méprisé le sentimentalisme, alors ce n'était pas maintenant qu'elle avait choisi véritablement son camp qu'elle allait commencer à regretter et à penser au passé.

Perdue dans ses pensées, Yoake ne faisait plus attention aux alentours. Assise sur le rebord d'une fenêtre qui donnait sur l'extérieur de Las Noches, l'un de ses pieds pendait dans le vide, à une certaine hauteur qu'elle avait du mal à déterminer. Sans repère, il était difficile d'évaluer les distances. La tête appuyée contre l'encadrement, les yeux perdus dans le vide, elle semblait observer les étoiles. Elle avait autrefois appris à se repérer grâce à elles, serait-elle le refaire ? Hmm pas sûre. Peu attentive, elle ne faisait pas attention à qui pouvait bien s'approcher. Et puis, avec la hauteur du bâtiments, elle entendrait bien ses pas résonner non ? Se détendant, elle se laissa aller en poussant un léger soupir qui résonna entre les murs.

Aizen venait de terminer une réunion avec ses Arrancars de l’Espada. Rien de très passionnant et il était accoudé à son fauteuil de marbre blanc à l’aspect austère, plongé dans ses pensées. Il devait encore renforcer son armée avant de lancer l’offensive contre les Shinigamis et il avait envoyé Neliel et N’Noitra chercher de nouveaux Adjuchas ou Vasto Lord pour rejoindre son organisation. Mais il se doutait bien que N’Noitra, malgré la présence de Neliel, allait massacrer tout ce qu’il rencontrerait. Il poussa un profond soupir. Cela faisait aussi longtemps qu’il n’avait pas cherché à savoir ce qui se passait dans le monde réel, ou du côté des Shinigamis. Naturellement, le verre rongeait toujours aussi efficacement la pomme, mais cela ne le ressaignait pas sur l’état des lieux. Comment savoir si un fruit est pourri à l’intérieur si on ne l’ouvre pas ? Et cela, il n’en était pas question. Pas question non plus d’envoyer quelqu’un à la Soul Society. En revanche, le monde réel… Mais qui ? Quelqu’un qui ne tuerait pas tout, tout de suite. Quelqu’un qui saurait se faire discret. Mais cependant quelqu’un de puissant qui saurait se défendre au cas où…

Le Maître de Las Noces se leva nonchalamment de son fauteuil et se dirigea sans se presser vers les couloirs. Il avait le – ou plutôt la- candidate parfaite pour ce genre de mission. Restait juste à la trouver. Mais cela ne serrait pas dur : il la connaissait suffisamment pour savoir où elle aimait se promener. Ainsi, il monta dans les étages, gravissant des escaliers interminables, traversant des salles vides et austères, entièrement blanche, avant de suivre un couloir. Au tournant, il s’attendait à voir une silhouette féminine, un brin féline, assise sur le rebord de la fenêtre, observant les étoiles. Il ne se trompait pas. Amado Yoake se tenait effectivement appuyée contre le cadre de la fenêtre, une jambe pendant dans le vide, le regard perdu dans l’immensité noire de la nuit. Il s’approcha d’elle sans un bruit, grâce aux années d’expérience qu’il avait passé à se déplacer dans le palais. Elle ne l’entendrait certainement pas venir et il comptait bien la faire sursauter. Quitte à la rattraper si elle tombait dans le vide ou à dégainer et parer si elle réagissait de façon défensive. Les deux situations pouvaient se produire suivant l’humeur de la jeune femme.

« Bonsoir, Yoake. Tu me sembles bien rêveuse… t’ennuierais-tu par hasard ? J’ai justement une mission pour toi… si cela t’intéresse et te convient naturellement. »

« Bonsoir, Yoake. Tu me sembles bien rêveuse… t’ennuierais-tu par hasard ? J’ai justement une mission pour toi… si cela t’intéresse et te convient naturellement. »

Sauf que non, elle ne l'entendit pas arriver. Yoake sursauta violemment, porta sa main sur la garde de son sabre et... perdit lamentablement l'équilibre, du mauvais côté de la fenêtre. Quoique, tomber du côté de Las Noches aurait été d'autant plus ridicule. Bref. Yoake donc se sentit partir dans le vide, et ne se rattrapa que de justesse au rebord de la fenêtre d'une main, tenant son sabre de l'autre. Elle bénit ses réflexes durement acquis, et d'un bond souple et gracieux malgré la situation, se retrouva les deux pieds sur le rebord de la fenêtre.

Ok. Maintenant que l'imbécile PROFOND qui l'avait SURPRIS se dénonce tout de suite ! Elle allait écarteler ses sales petits membres de mes deux, lui arracher le cœur en passant par la gorge, lui enlever la tête avec ses dents et retirer ses yeux avec un tire-bouchon après lui avoir... Tiens, Bonjour, Aizen-sama ! Elle le regarda avec un air légèrement surpris, et pria tous les dieux existants dans tous les mondes possibles et imaginables de ne pas avoir penser tout haut. Oui ? Non ? Elle fixa un instant le regard insondable de son chef, mais apparemment, ses pensées étaient restées pour elle. Amen. A moins que ? A voir. Si c'était le cas, il fallait qu'elle réagisse vite. Elle sauta de son rebord pour s'agenouiller respectueusement devant son Prince des Apparences.

- Aizen-sama. Je vous pris de me pardonner, je ne vous avais pas entendu arriver...

C'était la vérité. Et au fond, elle était sûre et certaine qu'il l'avait fait exprès ! Son hollow lui souffla doucement à l'oreille qu'en fait, ce type n'était qu'une espèce de sadique, et sur le coup, elle hésita à l'approuver. Cherchait-il sa mort ? Elle avait bien failli faire un saut de l'ange direct dans le désert pour un aller simple vers l'Enfer. A moins que ce ne fut un test ? Ça ne lui ressemblait pas de faire suicider ses subordonnés comme ça. Au pire, il pouvait lui ordonner de se donner la mort, elle le ferait sans hésitation. Le regard baissé sur le sol, elle ne lèverait pas les yeux tant qu'elle n'en aurait pas eu l'autorisation directe. De toute façon, elle n'avait pas besoin de le voir pour lui répondre n'est-ce pas ?

D'ailleurs... Qu'avait-il dit ? Elle était tombée au 'Bonjour, Yoake.'. Mais son cerveau avait bien du capter quelque chose non ? Elle rassembla ses esprits, et reconstitua les paroles dans l'ordre. Rêve... Ennui... MISSION ! Voilà un mot qu'elle comprenait bien. Il lui avait dit qu'elle était rêveuse – encore heureux, il ne manquerait plus qu'il arrive à la surprendre alors qu'elle était attentive – puis il lui avait demander si elle s'ennuyait. Erm. C'était une vraie question ? Non hein ? Par contre, la mission. Quoique là non plus, ce n'était pas une question. Vous vous voyez dire non à l'homme qui avait pris la place d'un dieu vous ? Pas Yoake en tout cas. Si le Maitre des Illusions lui donnait une mission, il n'était pas question de protester.

- Ce serait un honneur de vous servir, Aizen-sama.

Comme prévu, à peine Aizen eut-il commencé à parler que la jeune femme sursauta et tomba dans le vide, se rattrapant in-extremis au rebord. Ce fut ensuite avec un bond digne du plus souple des chats qu’elle atterrit de nouveau sur ses pieds, en équilibre sur le rebord de la fenêtre. Elle avait la main posée sur la garde de son sabre et semblait prête à écarteler celui qui troublait sa quiétude. Mais à la seconde où elle vit Aizen, son expression passa de la colère à l’inquiétude, en passant par un instant de peur. Sa réaction suivante fut de s’agenouiller au sol devant le Maître de Las Noches. L’enchainement fit sourire Aizen et c’est avec un ton neutre et charmant mais ‘où perçait une pointe d’amusement qu’il répondit :

« Ce n’est rien, tu peux te relever. Bien, cela un fait un certains moment que je n’ai pas envoyer quelqu’un inspecter la puissance des Shinigamis, ni ce qui se trame à Karakura. Accepterais-tu d’aller recueillir des renseignements pour moi ? Cependant, il ne s’agit que d’une mission d’espionnage. Il vaudrait mieux que tu évites d’attirer l’attention sur toi. Je ne souhaite pas que ces Shinigamis sachent qu’une Vizarde d’exception fait partie de mon élite. Je me disais aussi que si jamais tu rencontrais un Hollow digne de faire partie des Arrancars, ou un allié fidèle et puissant… j’apprécierais que tu le mène à moi.»

Il marqua une brève pause, se rapprochant de la fenêtre et en même temps de Yoake. Il resta à observer les étoiles d’un air songeur pendant quelques instants avant de reprendre :

« Tu contemplais la nuit, comme à ton habitude n’est-ce pas ? Il est vrai qu’elle est toujours si claire et si belle ici. C’est si… reposant. Mais la lumière du jour est nécessaire à l’intérieur du palais. Ne serais-ce que parce qu’elle met en valeur la puissance qui se dégage de notre demeure. De plus, il est plus aisé de bien s’entrainer et de progresser de jour. »

« Ce n’est rien, tu peux te relever. Bien, cela un fait un certains moment que je n’ai pas envoyer quelqu’un inspecter la puissance des Shinigamis, ni ce qui se trame à Karakura. Accepterais-tu d’aller recueillir des renseignements pour moi ? Cependant, il ne s’agit que d’une mission d’espionnage. Il vaudrait mieux que tu évites d’attirer l’attention sur toi. Je ne souhaite pas que ces Shinigamis sachent qu’une Vizarde d’exception fait partie de mon élite. Je me disais aussi que si jamais tu rencontrais un Hollow digne de faire partie des Arrancars, ou un allié fidèle et puissant… j’apprécierais que tu le mène à moi. »

Ainsi ordonna le maitre, ainsi elle obéit. Se remettant debout sur ses pieds, elle osa lever ses yeux de glace vers son dieu. Il semblait... amusé ? Super ! Elle n'avait pas parlé tout haut ! D'un côté tant mieux, au moins il n'était pas fâché... De l'autre... bah, il n'y avait pas de mauvais côté, elle avait réussi à le faire sourire - à ses dépends peut être m'enfin - et au fond, c'était tout ce qui importait. Ça et sa mission. De l'espionnage... C'était amplement dans ses cordes. S'il suffisait qu'elle récolte une somme d'information à droite et à gauche au quatre coin de Karakura en restant invisible, ce ne devrait pas être un problème... Mais il ne fallait pas sous-estimer l'ennemi. Si elle n'en laissa rien paraitre, elle fut flattée d'entendre son chef la considérer comme son élite et 'une Vizarde d'exception'. Cela ne fit que renforcer sa volonté de ne jamais décevoir son dieu. Autant se donner la mort tout de suite, sinon. Quand à l'autre partie de sa mission, il faudrait chercher dans le désert blanc. Les hollows aux capacités supérieures devaient manger les siens, et non les âmes... Donc dans le désert blanc.

- Il en sera fait selon vos désirs, Aizen-sama.

Puis, l'ancien capitaine se rapprocha d'elle et de sa... Pardon, de la fenêtre. Elle contempla son visage un instant, avant de suivre son regard. A nouveau, ses yeux se perdirent dans l'obscurité de la nuit et des étoiles... Bien qu'elle doutait qu'Aizen regarde les étoiles. Le ciel était plutôt son but... Tout le monde rêvait d'atteindre la Lune. Le Prince des Apparences lui, visait l'infinité du ciel.

« Tu contemplais la nuit, comme à ton habitude n’est-ce pas ? Il est vrai qu’elle est toujours si claire et si belle ici. C’est si… reposant. Mais la lumière du jour est nécessaire à l’intérieur du palais. Ne serais-ce que parce qu’elle met en valeur la puissance qui se dégage de notre demeure. De plus, il est plus aisé de bien s’entrainer et de progresser de jour. »

Elle hocha silencieusement la tête à sa question, et réfléchit sagement à ses paroles. Comme à son habitude... ainsi, il savait qu'elle était souvent ici ? Mais s'il la surveillait... Ça voulait dire qu'il était au courant qu'elle ne dormait pas avec le pyjama règlementaire des arrancars ?! Elle allait se faire massacrer... S'avançant vers l'encadrement, elle appuya légèrement son épaule dessus et y déposa sa tête. Le jour... Oui, bien sûr qu'il était indispensable. La lumière était une chose nécessaire à l'intérieur. N'empêche, elle n'aimait pas ça, et elle n'y pouvait rien. Soupirant presque imperceptiblement, elle répondit en murmurant :

- Aizen-sama... Je suis un assassin. Je ne suis pas faite pour la lumière, mais pour l'ombre... Le jour est... trop agressif. Et puis, de toute façon...

Elle croisa les bras, fronça les sourcils et baissa légèrement la tête avant de continuer, le plus sérieusement du monde :

- ... je n'aime pas du tout la chaleur.

Après avoir accepté la mission, la jeune Vizarde se rapprocha de la fenêtre, appuyant son épaule puis sa tête contre le cadre. Une brise fraiche emporta son doux parfum dans le couloir. Aizen inspira profondément. Il aimait bien a senteur délicate que dégageait Yoake. Cela le calmait, le revigorait et lui rafraichissait l’esprit aussi efficacement qu’une bonne nuit de sommeil. Sauf que c’était plus agréable. Malgré tous les beaux rêves que l’on pouvait faire en dormant, le parfum de Yoake restait indétrônable. Il masqua le fait qu’il s’enivrait de ce subtil parfum par un soupir nostalgique et tourna son regard perçant vers elle. La lumière de la lune l’éclairait de façon avantageuse, faisant ressortir la blancheur de marbre de sa peau, la beauté de ses traits, l’aura de mystère, de calme et de puissance féline qu’elle dégageait. A ce moment, Aizen aurait presque dit qu’elle avait un petit quelque chose de magique. De particulier. De spécial. D’indéfinissable surement. Il se surprit à penser qu’il était heureux de l’avoir avec lui. Cela aurait été un tel gâchis de laisser ce talent exceptionnel se développer – ou plutôt flétrir – au sein de cette Soul Society. De plus, elle était fidèle. Non pas par crainte, mais pour d’autres raisons… Et c’était précieux. Il s’interrogea ensuite pour la énième fois sur les motivations de Yoake pour lui obéir ainsi. Elle l’admirait, mais était-ce tout ? Cela suffisait-il pour aller braver la mort ? Juste le fait de satisfaire Aizen, cela lui suffisait-il ? Il avait eut beau s’interroger, il n’avait rien trouver d’autre. A part peut-être un certain gout pour son travail.

Elle répondit dans un murmure à peine audible, et pourtant, qui résonnait dans le néant de ce monde blanc. Puis elle baissa la tête en croisant les bras d’un air renfrogné avant de continuer. Aizen sourit de nouveau. Un petit sourire en coin. Tendre mais malicieux. Le genre de sourire qu’on les grands enfants ou les voyous malins quand ils préparent un mauvais coup. En tout cas, il était absolument craquant. Ah, elle n’aimait pas la chaleur ? Nous allons voir ça !

« Vraiment ? Tu n’aimes pas la chaleur ? »

Tout en parlant, il s’approcha d’elle, la contourna en faisant mine de partir et passa une main sur sa taille en une douce caresse. Il se trouvait juste derrière elle et se pencha en avant pour murmurer à son oreille :

« C’est vraiment dommage… »

Puis il s’écarta, et commença à quitter le couloir sans se presser. Il lui dit sans se retourner :

« Commence par Karakura. Je brûle d’impatience d’entendre ton rapport. Mais si tu as encore des questions, n’hésite pas… »

[HS : A toi de voir si tu le rattrapes ou pas… sinon, je considère qu’il s’est barré et le topic est fini de mon côté]

Yoake savait quand quelqu'un la regardait fixement, cela faisait presque parti de son instinct de survie... Après tout, c'était un très mauvais signe d'être fixer alors que l'on est censé rester dans l'ombre en attendant d'assassiner quelqu'un. Et à cet instant précis, Yoake pouvait presque sentir physiquement le regard de son maître posé sur elle... Elle tenta de l'ignorer au début, mais elle ne réussit pas à résister à la tentation et coula un regard intrigué vers lui. Un léger sourire digne de Gin préparant sa prochaine bêtise était dessiné sur ses lèvres... sauf que contrairement à l'homme au sourire de renard, cela lui donnait un air plus doux, plus innocent que malicieux. Yoake sentit son hollow soupirer quand son cœur fondit instantanément... Elle savait maintenant pourquoi il avait du mettre des affreuses et énormes lunettes à la Soul Society. S'il s'était baladé avec ce visage là, il y aurait eu des émeutes.

Son regard de glace se planta dans celui de son dieu, comme pour deviner à quoi il pensait. Peine perdue. Vaincue, elle reporta son regard sur le désert, pendant qu'il s'approchait dangereusement d'elle. Elle réussit à contenir un frémissement à la caresse de sa main sur sa taille en avalant silencieusement sa salive, mais pas le léger frisson qui coula sur sa nuque quand il lui parla à l'oreille... Il ne fallait pas être un génie pour deviner à quoi Aizen faisait allusion. Elle eut presque envie de lever ses yeux au ciel en maudissant les hommes et leur hormones, mais elle se rendit soudainement compte que sa peau la brûlait presque à l'endroit où il l'avait touché. Elle maudit également ses hormones féminines. Pourtant, ce n'était pas une chaleur douloureuse, elle lui était presque... agréable. Maudites hormones. Elles lui donnaient presque envi de préciser qu'elle n'aimait pas la chaleur du soleil... La chaleur humaine était une autre histoire. Mais elle était certaine que de toute façon, il savait très bien ce qu'elle avait voulu dire...

* Mais quel coureur de jupon celui-là ! * commenta silencieusement son hollow.

Pourtant, cela n'empêcha pas un léger sourire illuminer les traits de la vizarde. S'était-il déjà prit un râteau ? Un coup d'œil sur le dos musclé et les épaules larges de son supérieur lui donna la réponse. Inutile de le détailler d'avantage... Non, vraiment aucune chance... Elle refit le tour de ses ordres de mission, cherchant un quelconque problème à soulever... Non, en fait, tout était très clair. Il fallait se rendre à Karakura, se renseigner sur les positions de l'ennemi, rentrer à la maison, le tout sans se faire repérer. Dans sa tête commençait déjà à se former son plan d'action. Elle leva de nouveau les yeux vers son chef, dont la majestueuse silhouette s'éloigner peu à peu. Elle s'inclina légèrement devant lui, et lui dit simplement :

- A vos ordres, Aizen-sama... Je ne vous décevrai pas.

Puis, à son tour elle fit demi-tour et alla se préparer pour aller chercher la somme de renseignement voulu.

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